Comment composer avec l’omniprésence digitale?
On les appelle les “Digital Natives”, un terme inventé en 2001, après la recrudescence des écrans ,par Marc Prensky, un spécialiste américain des questions d’éducation. Il s’agit des jeunes, des adolescents mais aussi de plus en plus des enfants, qui subissent un impact quotidien et un contact intense avec la technologie.
Si à une époque, en effet, la question était simplement (pour ainsi dire) oui ou non la télévision et jusqu’à quel âge, aujourd’hui la question est beaucoup plus complexe et vaste. Ordinateurs, internet, Playstation sont devenus partie intégrante de la vie de chaque famille et, par conséquent, des enfants avec une augmentation rapide à partir des années 2000 pour arriver, récemment, à la diffusion toujours plus large du Smartphone et des réseaux sociaux.
L’omniprésence et l’apparente innocuité de ces systèmes numériques ont conduit de plus en plus de parents à relâcher leur emprise sur l’usage que peuvent en faire les enfants : et voilà que, si à une époque (pas si lointaine) la baby-sitter était remplacée par la télévision, aujourd’hui il est devenu normal d’assister à des scènes quotidiennes dans les transports publics ou au restaurant
Par exemple, les plus petits (même âgés d’un ou deux ans seulement) sont tenus “en haleine” par un téléphone portable, avec des vidéos, des images, des dessins animés. De même, ce qui était autrefois la vie sociale des plus grands, peut-être vécue dans un espace comme la cour ou le jardin de la maison avec les voisins ou les amis d’école, est désormais géré par des contacts éphémères, virtuels, dénués de sentiments réels, avec Facebook, Instagram ou similaires. C’est comme si l’ancien “jeu social” ensemble, dans lequel nous nous affrontions et nous nous enrichissions intérieurement, avait été remplacé par un nouveau jeu fait d’illusion et d’apparence.
Plusieurs études ont mis en évidence les conséquences de cette utilisation précoce et immodérée de la technologie : risques accrus d’obésité, de troubles ostéoarticulaires, de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2, en raison de la sédentarité et, souvent, de la consommation simultanée d’aliments “vides” (snacks, boissons gazeuses et sucrées) pendant le temps passé devant les téléphones portables et les jeux vidéo.
Du point de vue psychique et social, on constate plutôt une irritabilité, une anxiété, des troubles du sommeil, une agressivité, une faible volonté, des difficultés de concentration et d’apprentissage ainsi qu’une “fuite” des relations humaines réelles.
Les jeunes enfants, mais aussi les plus grands, ont un besoin prioritaire d’expérimenter le contact avec le monde, la nature à travers les cinq sens : l’exploration, le jeu, les habiletés manuelles, le mouvement sont d’un grand bénéfice non seulement du point de vue de l’âme mais aussi physique. Interagir avec ses pairs, expérimenter, comprendre les limites, même si ce n’est qu’en jouant, est en soi un premier pas vers le développement sain de ce qui sera plus tard des relations sociales à l’âge adulte.
Ce qui n’est pas compris, en fait, c’est que les jeunes ne sont pas en mesure de développer une expérience, un processus numérique, tant qu’ils n’ont pas déjà intériorisé une expérience sociale qui passe, inévitablement, par l’expérimentation de la réalité directe de la vie. L’enfant, en effet, n’est pas un “petit adulte” : c’est pourquoi il peut utiliser (de manière essentiellement indirecte) les technologies appropriées à son âge : par exemple, écouter de la musique, parler au téléphone avec un ami ou un parent, regarder des films appropriés, jamais avant l’âge de trois ans et, seulement si cela est vraiment nécessaire, surtout à l’approche de 12 ans.
La tendance, malheureusement, est tout autre : pour le confirmer, une autre enquête présentée lors d’une conférence sur le numérique organisée par le Simpef, Syndicat des pédiatres de famille. Selon l’étude (basée sur les réponses à un questionnaire), sept enfants et préadolescents sur dix, dans une tranche d’âge comprise entre 8 et 13 ans, utilisent quotidiennement des outils informatiques tels que les smartphones et les ordinateurs et, parmi eux, environ 23 % le font sans limitation de temps et sans aucun contrôle de la part de leurs parents.
Il ne s’agit pas pour autant de diaboliser les technologies, mais de comprendre avec sagesse quelles sont les limites et quelle doit être la surveillance dans leur utilisation par les adultes.
Comme déjà mentionné, en effet, les conséquences d’une utilisation précoce et immodérée ne sont pas indifférentes : l’Académie américaine de pédiatrie l’avait déjà affirmé et une validation est venue, en 2018, également de la Société italienne de pédiatrie selon laquelle les enfants de 0 à 2 ans ne devraient jamais être exposés à l’utilisation d’outils technologiques (y compris la télévision), de 3 à 5 ans l’exposition devrait être limitée à une heure par jour (si elle ne peut être évitée) et de 6 à 18 ans au maximum deux heures par jour. Il est donc clair que la réalité est bien différente de ces recommandations officielles, dont les raisons ont été bien expliquées et méritent réflexion.
Entre 0 et 2 ans, en effet, le cerveau des enfants augmente de trois fois sa taille : une stimulation excessive (contrairement à la croyance populaire) ne facilite pas le développement mais, au contraire, entraîne des retards cognitifs, des déficits d’attention (dont on dit tant de bien, en leur attribuant une valeur pathologique à traiter pharmacologiquement), des difficultés d’apprentissage, des crises de colère soudaines. Les images rapides et syncopées de la télévision et des écrans d’ordinateur sont à l’opposé de la lenteur, du rythme et de la tranquillité si bénéfiques aux enfants, et provoquent des difficultés de concentration.
Pas seulement : alors que les parents sont convaincus que l’utilisation d’appareils numériques facilite l’apprentissage précoce, il est bon de savoir que c’est exactement le contraire qui se produit. La sédentarité excessive, en plus de prédisposer davantage à l’obésité, limite le développement des capacités de mouvement qui, à leur tour, ont un impact négatif sur l’attention et l’apprentissage.
Du point de vue physique, les dommages ne s’arrêtent pas là : il peut y avoir une tendance à l’autisme, à la psychose, à la dépression infantile, à une agressivité accrue (qui trouve souvent son origine dans les scènes violentes de nombreux jeux vidéo), à la dépendance, ainsi qu’à l’émission de rayonnements nocifs avec des problèmes neurologiques. Le sommeil est également affecté : l’utilisation d’appareils technologiques dans la chambre perturbe le repos normal avec des conséquences sur l’apprentissage en journée.
La société moderne, où le temps consacré aux relations sociales et familiales est de plus en plus réduit à l’os, a fait que pour de nombreux parents, les smartphones, les réseaux sociaux et les jeux vidéo sont devenus une excellente solution pour compenser l’absence à la maison et l’incapacité à entrer dans une réelle harmonie émotionnelle avec leurs enfants. Le résultat est une relation encore plus vide et stérile entre l’adulte et l’enfant ayant de réelles difficultés scolaires.
Quelques activités pour les éloigner des écrans
L’invitation, par conséquent, aux parents est de développer une relation saine et réelle avec les enfants, d’encourager le jeu libre et le mouvement, de privilégier l’expérience directe de la vie, tant dans l’environnement naturel que dans l’environnement social. Ce n’est qu’une fois ce processus achevé (et il ne le sera pas avant au moins 12 ans, puis à nouveau après 14 ans avec le développement de la capacité de jugement critique) que les jeunes pourront accéder à la technologie sans être à sa merci ou submergés par elle, mais en la transformant en un outil d’une réelle utilité.
Notre blog regorge d’articles sur les activités que vous pouvez proposer à votre enfant. Par exemple, cliquer ici pour lire un des articles proposant des activités Montessori à votre bébé
Nous espérons avoir répondu à vos interrogations concernant l’impact du digital pour vos enfants et comment s’en prémunir.
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